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Séparation : Histoire en sept actes
Premier acte : 6 janvier 2007. Douze membres du groupe Léï dé Biert
se réunissent et établissent une Feuille de route pour
préparer la Fête du 21 juillet. Ont été
tenus à l'écart de cette réunion des danseurs et
des musiciens, tous parmi les aînés et
particulièrement impliqués dans cette fête à
l'ancienne. En l'apprenant ils éprouvent un sentiment de malaise
devant une attitude perçue comme une défiance d'une
partie du groupe Léï dé Biert envers une autre.
Acte II : 13 janvier. Conseil d'Administration.
Examen du programme de la Fête à l'ancienne. Toutes les
propositions des danseurs sont acceptées sauf une : le groupe
proposait de ne pas faire appel à un traiteur, mais de faire
venir 3 ou 4 prestataires (pizzas, crêpes, paëlla…),
les convives allant s'acheter ce qu'ils veulent à qui ils
veulent. Le CA a imposé qu'en parallèle à ce
système de repas libre, les personnes qui le souhaitent puissent
réserver un repas traditionnel servi assis, avec appel à
traiteur.
Acte III : 10 février. Assemblée Générale.
Comme chaque année il y a lieu de procéder à un
renouvellement partiel du Conseil d'Administration. Sur un total de 15 sièges, 8 ne sont pas soumis à renouvellement (dont 6
sont occupés par des danseurs de Léï dé Biert
: Barbara, Julia, Odile, Brigitte, Jean-Claude, Gérard
Pagès ; les deux autres par Gérard et Françoise
Daurèle), tandis que 7 sièges sont à pourvoir par
élection. Onze candidats se présentent. Sont élus
les quatre sortants (Guy, André, Denise, Josèphe), ainsi
que trois nouveaux candidats tous non-danseurs (Germaine, Marinette,
René). Ne sont pas élus les quatre nouveaux candidats
issus du groupe de danse (Peter, Patricia, Jean-Pierre, Christian).
L'un d'eux exprime en séance le sentiment qu'on vient de vivre
quelque chose de grave, conséquence selon lui d'une
volonté délibérée d'écarter du CA
les danseurs des jeunes générations.
Acte IV : 12 février.
Le Président Guy Prince, prend l'initiative d'une réunion
d'apaisement avec trois représentants des danseurs : Serge,
Peter et Christian, à laquelle il participe accompagné de
Gérard Pagès. Diverses mesures sont proposées,
dont des modifications aux statuts de l'association concernant la
composition du CA, ainsi que les modalités de candidature au
Conseil.
Acte V : 23 février.
Lettre collective adressée au président par 23 danseurs,
dont 9 Biertois. Cette lettre ne fait pas état des propositions
précitées, mais demande que l'activité Danses
traditionnelles fonctionne en section autonome, sur le modèle
des sections autonomes des Foyers ruraux.
Acte VI : 10 mars. Réunion du CA,
au cours de laquelle le Président analyse les arguments
avancés pour créer une telle section autonome. Il expose
que le mode de fonctionnement préconisé ne ferait
qu'alourdir le système, sans augmenter l'autonomie dans la
gestion interne du groupe, laquelle existe déjà
totalement dans les faits. Il soumet au CA une réponse en ce
sens, qui est approuvée (par 11 voix contre 4), et
adressée le jour même aux 23 signataires de la lettre
collective.
Acte VII : 11 mars. Quinze danseurs adressent à Guy Prince une lettre annonçant leur "décision de fonctionner dans un autre cadre en créant une nouvelle association."
Le rédacteur de cet historique pense qu'au delà
du caractère passionné qui a pu animer les uns ou les
autres au cours de ces évènements, la solution de
séparation qui a prévalu s'inscrit dans une logique
naturelle.
Certes, le groupe de danse Léï dé Biert a été le fleuron de l'association Biert Aoué.
Beaucoup se souviennent de sa naissance, au cours de l'année
2001. Cette année-là, 28 danseurs et musiciens, tous
Biertois, avaient voulu se réunir pour fêter avec des
danses d'époque, l'acte fondateur de leur Commune en 1851. Avec
le temps, une évolution s'est produite. Dans un esprit
d'ouverture jamais démenti, le groupe a accueilli de plus en
plus de membres venus de villages voisins dont les motivations
étaient majoritairement centrées sur la pratique des
danses traditionnelles, sans relation avec la vie culturelle et
l'histoire biertoises, lesquelles constituent à la fois le
fondement et le but statutaire de notre association.
Notre point de vue est que chacun doit être à
l'aise dans la structure associative qu'il a choisie. Il vaut mieux
deux associations qui fonctionnent en bonne intelligence, chacune ayant
des adhérents en phase avec les objectifs de l'association,
plutôt, qu'une seule, minée par des divergences de
motivations.
Jean-Claude Marcel, Secrétaire de Biert Aoué
Nota : Les
personnes qui désireraient prendre connaissance des documents
cités (lettres, CR de réunions…) pourront les
obtenir sur simple demande (avec enveloppe pour la réponse)
auprès du secrétariat de l'association.
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