Cette légende est liée au culte du feu. Au Moyen Âge, pour diverses raisons, on allumait souvent des bûchers sur une plate-forme située quelques mètres au-dessous du sommet du Ker de Massat. Là, “le sol disparaissait sous une épaisse couche de cendre et de résidus de combustion qu’on désignait sous le nom de « las brandos » ou « branda »”.
Au milieu du quatorzième siècle, un pieux ermite appelé « Jouanillou », qui vivait en ascète à cet endroit disparut mystérieusement.
![]() La statue actuelle de St-Branda |
Après une tentative infructueuse de canonisation, « le clergé se contenta de décider que, pour honorer la mémoire de Branda, les fidèles se rendraient en procession au sommet du Ker le Lundi de Pentecôte ». On prit ensuite l’habitude de goûter et de danser près de l’oratoire. En 1873, ce jour-là, un jeune homme jeta par dérision un os de poule vers la statue en criant : « Tè minjo, sént Branda ! » (« Tiens St-Branda, Mange ! » N.d.É) Le malheureux, bientôt « atteint d’une maladie étrange qui le poussait à manger des quantités énormes de viande » ne tarda pas à mourir. Dès lors les processions cessèrent mais les jeunes continuèrent de monter là-haut pour goûter et danser.
Dans son ouvrage Les croisières du Pourquoi pas ? à travers la mer du Groenland, le commandant J.-B. Charcot se référe à un manuscrit du neuvième siècle : la « Pérégrination de Saint Brandan », lorsqu’il évoque les aventures fantastiques du moine Brennain Mac Filonga dans l’île de Jan-Mayen, située en plein océan Arctique, à 780 kilomètres au nord-ouest de l’Islande. Il fonda en Irlande, nous précise l’auteur, l’abbaye de Cluainfert (ou Clonfert) où il mourut en 578, et devint Saint Brandan (ou Brendan). Simple homonymie sans nul doute. (Cliquer ici pour en savoir plus sur ce saint Brendan de Clonfert).
Source : « Club Faucette n°63 », bulletin de l’association de la maison de retraite de Massat.
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Dernière mise à jour de cette page 03/04/2010 AD